à propos

France Jodoin

Je peins à l’huile principalement, mais mon travail inclut aussi des esquisses, des aquatintes et la gravure au sucre. En tant que peintre, je ne pars pas d’idées préconçues, autrement tout va de travers. Je peins plutôt de façon intuitive et instinctive. L’ambigüité et les contrastes semblent pour moi une nécessité. En bout de ligne, le tableau doit être suffisamment représentatif pour que le spectateur puisse identifier une figure humaine vêtue d’une robe, l’architecture d’une ville portuaire ou un bateau sur l’eau, mais je ne cherche pas pour autant à recréer une scène ni un lieu géographique particulier.

J’essaie de créer des lieux où les gens peuvent se reposer, comme le font les paysages. Pour moi, un paysage n’est jamais agressant. C’est reposant, méditatif, contemplatif. Je veux que les gens qui regardent mes tableaux prennent le temps de prendre le temps.

Je m’inspire de ce que je vois durant mes voyages pour peindre. Ce qui me vient à l’esprit, ce qui remonte, ce n’est pas nécessairement ce que j’ai vu. Mais ce que j’ai ressenti. Ça me reste dans la tête des années et je puise là-dedans pour travailler. Les idées remontent à la surface, un peu comme les vagues qui arrivent et qui repartent — je ne contrôle pas ce processus. L’image est créée, repensée et reconstruite avec chaque coup de pinceau.